› Cry baby cry.

Citation :: Joanne Svetlana Grayson

J'avais les larmes aux yeux, les lames au coeur.

› NOM Grayson › PRÉNOM Joanne Svetlana › ÂGE 26 ans › NATIONALITÉ Américaine (mais origine Australienne et Russe) › MÉTIER Peintre mais tente de percer dans le mannequinat. › SITUATION CIVIL Célibataire › DATE DE NAISSANCE le seize mai › LIEU DE NAISSANCE Sydney (Australie) › À TRENTON DEPUIS Huit ans › GROUPE memory lane

Fume énormément, bien que personne ne le sache étant donné qu'elle le fait toujours chez elle ou dans un coin désert. › Elle ne s'est jamais intéressé au court, seulement aux matières artistique à vrai dire, le reste ne lui plaisait pas. Ca l'a d'ailleurs vite découragée pour de longue études. › Joanne n'a jamais connu de relation sérieuses qui étaient explicites. Etrangement, dès qu'une histoire devenait officielle, elle commençait à avoir peur. › Elle est doté d'un sens de la répartie assez impressionnant. › A toujours son mot à dire sur tout, même quand on ne lui demande rien. › Ne résiste absolument pas à l'alcool, passé un verre, elle commence déjà à avoir les idées brouillées. › Vient d'une famille très catholique et reste donc, malgré tout, assez croyante sans l'être entièrement. › Elle déteste l'automne, une saison de transition qu'elle trouve trop "humide"

~ a lot like a tragedy now

La douce utopie te berce de sa tendresse illusoire tandis que le psychologue tente de t'arracher de force de ce monde magique dans lequel tu t'es enrôlé. Son regard te transperce de sa bienveillance putride et tu ne saisis pas pourquoi il s'acharne autant pour t'aider. T'aider ... ce mot te fait rire, toi qui ne semble pas avoir besoin d'aide, pourtant, tu respectes le deal d'avec tes parents. Le psy ou la porte. Quitte à souffrir, autant le faire dans ta chambre confortablement installée, non ? « Bien ... bien ... » Sa voix fluette t'inssuporte et tu rêverais de lui faire avaler sa langue. Mais tu es une fille bien, une fille trop bien et tu passes sous silence l'irritation de sa présence. Ou plutôt, de ta propre présence dans ce lieu suintant de bonnes intentions. Tu ne saisis toujours pas pour quelles raisons étranges on t'a poussé à venir ici, car en vérité, tu n'as rien à dire. Ou en tout cas, tu aurais beau tout dire, tout tente tellement de camoufler tes émotions que rien ne semblent te blesser, t'énerver ou te remplir de peine. « Bien ... bien. » Répète-t-il alors que son stylo semble rédiger un roman à ton sujet alors que tu as à peine ouvert la bouche de toute la séance. Ton talon martèle le sol avec une certaine insistance tant tout ce cinéma t'ennuie et tu en viens presque à prendre ton sac et partir, avant que, finalement, il ne parle. « Comme vous le savez, mademoiselle Warhol, vos parents ont ... » « Par pitié Doc', ayez pitié de ma santé mentale et venez-en au fait, ça m'arrangerait vraiment. » L'ironie dans tout cela, c'est que contrairement à bien d'autres personnes, aucune méchanceté ne suinte de ses propos assassins, tu es une personne qui maîtrise ses émotions, qui parvient avec brio à faire passer les choses les plus horribles comme une lettre à la poste tant tu joues de ton indifférence apparente. « Vos parents ont proposé plusieurs points à aborder ... Hannah, en priorité ... » Ton impassibilité se fissure tandis que ton visage se crispe douloureusement, tu fronces le nez et fixe un instant la longue fenêtre qui sert de dernier mur à la pièce, offrant une vue imprenable sur Arrowsic.

Hannah & Joanne Warhol - L'insoucience de l'enfance attendrirait quiconque croiserait la jolie Joanne. De son visage angélique, et de ses yeux céruléen, elle hypnotisait les adultes. On eut pu lui coller des ailes dans le dos et un halo sur la tête que tous aurait cru au bon Dieu. « On vivra ensemble plus tas Nana ? Genre ... toute notre vie et tout ? Promis, si tu te trouves un mari, je le supporterais. » Elle avait posé la question avec une tranquillité et un sérieux peu commun, comme elle le faisait souvent. Mais contrairement à d'habitude, Hannah - affectueusement surnommée Nana - n'avait pas ri au nez de sa cadette. Elle avait gardé un instant le silence, impassible devant la pièce théâtrale de Shakespear. Sans doute que, si Joanne n'avait pas vu sa vie comme un long champ de bonheur, elle aurait compris. Aurait décerné derrière ce douloureux silence l'âme écorchée vive de son aînée. « Bien sûr Jojo. Dans une belle et grande maison. A l'abris de tout ce qui peut nous faire du mal. Jusqu'à la fin de nos jours. » Avait-elle finalement murmuré dans un souffle inaudible. Sa voix brisée reflétait son coeur en cendre. Elle reflétait les idées noires qu'Hannah Warhol ressassait depuis des semaines. Et personne ne voyait rien.

Tu entends le psychologue pousser une quinte de toux assez pitoyable pour te ramener ici. Alors que tu n'en as pas du tout envie. Tu voudrais rester à jouer comme une enfant dans la chambre aux odeurs de lavande d'Hannah. Tu voudrais te blottir contre elle et lui dire de ne pas faire de bêtise, de ne pas faire de gestes qu'elle regretterait parce que toi, tu seras toujours là pour elle. Tu voudrais lui assurer que si le monde lui semble dur aujourd'hui, tout ira mieux demain et que si ses rêves se brisent, tu l'aideras à les reconstruire. Tu voudrais bien. Mais tu ne peux pas. « C'est ma soeur aînée. » « C'est ? » « C'était. » « Elle est donc morte ? » « Non voyons, elle s'est travestie et à changer de nom, c'est pour ça. » Une nouvelle fois, malgré le cynisme suintant, ton ton reste calme, il équivaut à celui que tu as employé pour le début de la conversation, c'est sans doute cela, qui déstabilise tant le psychologue qui, une nouvelle fois, griffonne sur son calepin, que tu rêverais de déchirer en mille morceau. Mais tu n'oses pas, trop bien élevée et bien trop coincée pour cela.

Hannah & Joanne Warhol - Petit ange meurtri, elle tente de se frayer un passage entre les gens qui s'attroupe dans devant la chambre de son aînée. Joanne sent l'oppressante sensation de vide qui, déjà, opprime son petit coeur sans pourtant savoir qu'elle a perdu bien plus qu'elle ne l'imagine. Et quand, sous les jambes d'un policier, elle entrevoit les pieds de sa soeur qui vole miraculeusement, elle croit à un ange. Pourtant, elle ne discerna pas tout de suite l'état de son aînée, bloqué par son paternel qui, de sa main forte, soulève sa cadette et lui fait tourner le dos à la scène horrible qui s'impose à eux. « Va dans ta chambre Joanne. » « Je veux voir Nana. » Minaude-t-elle, arborant son regard implorant pour faire céder le paternel qui, pourtant, n'affiche qu'un regard sombre et humide qui la retient d'implorer à nouveau. Sans doute que, si la peine n'avait terrassé son coeur à l'instant présent, il aurait songé à verrouiller la porte de sa petite fille lorsqu'il l'a raccompagna à sa chambre. Pourtant, il n'en fit rien. Ni une ni deux, il n'en fallut pas plus pour le petit ange curieux pour se faufiler une nouvelle fois entre l'attroupement qui s'était fait et découvrir devant ses yeux innocents le corps virant au bleu de son aîné. Bien loin de l'ange brillant de lumière et de bien-être, elle ressemblait là à la réincarnation des pires peurs de Joanne dans le simple corps de sa soeur qu'elle aimait tant. Dans un soubresaut, elle recula, ses sens perdant de leurs facultés pour la noyer dans une douloureuse torpeur. « Nana ... » Murmure-t-elle dans un souffle cruel. Puis finalement, ses yeux qui se voilent de larmes lui brouille le champ de vision, avant qu'enfin, le corps inerte de son aînée ne disparaisse derrière la masse de personnes qui jasent sur les raisons d'un tel geste.

« Refuser de parler de votre soeur n'arrangera rien. » Ton regard dérive vers l'insolent qui, de sa voix détestable insinue que tu as un problème. Tes doigts cognent en rythme sur l'accoudoir du sofa, dénonçant ton irritation alors que ton visage n'exprime rien de particulier. « Qu'y a-t-il à arranger, Doc' ? » « A vous de me le dire. » Tu esquisses un sourire soulignant ta douleur. Le silence empoisonne cette séance tandis que les tics tacs assassins de l'horloge semblent sonner comme un gong dans ton esprit. Tu te fermes à toute communication depuis tellement longtemps, lorsqu'il s'agit d'Hannah, que tu ne sais plus comment parler d'elle. Et dans ton fort intérieur, pourtant, tu sais que si tu devais te confier sans être jugée de façon permanente, il fallait que ce soit à lui, ce psychologue que tu ne comptais jamais plus revoir. Cet homme dont tu ne supporterais pas le regard de pitié chaque fois qu'il croisera ta route parce que, Arrowsic a beau être une petite ville, tu sais que tu ne le recroiseras pas. « Hannah était la plus merveilleuse femme du monde. Elle vous éblouissait d'un regard et vous seriez tombé à genoux devant elle, autant devant sa beauté que sa gentillesse. Mais sa vie comme sa mort ne vous regarde en rien. » Tu fais ce que tu as toujours fait : tu places Hannah sur un piédestal, la place au rang de déesse, de femme parfaite et pleine d'assurance. Assurance que, pourtant, elle n'avait pas vraiment, préférant la mort à la vie, préférant l'oublie à l'affrontement. Tu voudrais dire qu'Hannah était passionnée de littérature, travaillait énormément, rendait tous les hommes fous d'elle et avait le coeur sur la main. Qu'elle cuisinait superbement bien, s'occupait de toi comme une mère et savait t'écouter comme une soeur. Qu'elle donnait des cours de soutient à ceux qui ne s'en sortait pas en cours, rêvait de devenir avocate, voulait plusieurs enfants et adorait le soleil. Qu'elle était belle sous les rayons étincelants du soleil. Mais tu préférais le silence, ce cocon de solitude qui semblait irriter le psychologue, qui, contrairement à toi, camouflait bien mal ses émotions. « Vous savez, si Hannah ... » « Si Hannah quoi ? Pardonnez-moi Doc', mais il me semble que vous ne connaissiez en rien mon aînée et ce n'est parce que mes parents ont eu la mauvaise idée de vous transmettre son nom que vous en devenez un proche. Je ne compte pas parler d'elle, pas avec vous, ni un autre. Maintenant, vous m'excuserez mais il me semble que notre séance s'achève. » Et la douceur de tes mots frappe le psychologue de surprise tandis que, sans un mot, tu t'en vas et lâche prise. Etrangement, cette séance chez le psychologue te renvoi au souvenir d’une autre. Mira. Cette jeune femme aux traits angéliques qui t’enrôle de leurs douceur bienheureuse.

MIRA & JOANNE - « Tu rentreras jamais ton cul dans ce jean Joanne. » L’intéressée grimaça légèrement tandis que, sans le savoir, Mira venait de souligner que son amie ne rentrait pas dans les vêtements de sa sœur aînée. En effet, Joanne avait beau porter un masque de bien-être, Hannah était partout, la chambre avait été aménagé lorsque Mira était venu, pourtant, il avait fallut bien du courage à la blonde pour accepter cela, voir une autre dans la chambre de sa sœur. Toutefois, elle en avait profité pour récupérer un lot de vêtement qui, malheureusement, ne lui allait pas. Ce qui, en un sens, n’aurait pas du la troubler, Hannah avait perdu beaucoup de poids les derniers mois avant sa mort et sa garde-robe avait du être réajuster. Une taille bien trop étroite pour Joanne. Celle-ci, las, abandonna finalement et se laissa tomber sur le lien, le jean à moitié enfilé. « Je hais ce fichu jean. » Mira … elle était apparut dans l’existence de Joanne comme un ouragan, cette flamboyante rousse avait entraîner dans sa folle décadence la jeune blonde qui ne voyait rien d’autres que ses cours. Souvent polie, jamais vraiment vulgaire, sans trop sortir, bosseuse comme pas deux, elle s’était finalement peu à peu dérider, laissant Sheila s’insinuer dans sa vie. Bien ou mal ? Nul ne sait vraiment. Mais elle se laissait traîner ou Sheila le désirait, parce qu’elle se raccrochait à la rousse comme elle aurait voulu se raccrocher à Hannah. L’envie de la garder pour ne pas la perdre, cette phobie de voir chaque personne qu’elle aimait s’échapper … et cette façon de toujours être là pour Mira tout en gardant ses secrets aux placards …

Pourtant, Mira et toi vous étiez éloignés, les sentiments, quels qu’ils soient, condamnent les cœurs par sa douce violence. Ils sont des feux fugaces qui vous anéantissent de leurs brûlures passionnés ou s’éteignent par leurs lourdes monotonies. Ils vous happent jusqu’aux trippe et vous broie par d’ardentes promesses qui s’effondreront au matin. Les sentiments bouleversent vos mœurs avant de laisser un vide au creux de votre cœur au quotidien. Bel organe dévasté, douce illusions incendiées. Tu l’aimais d’un amour inconditionnel, qui te dépassait, un amour implicite que vous n’aviez jamais avoué. Et vous y voilà désormais, séparé par le temps et les disputes stupides.